Blog de Raistlin

Mon dernier blog n'est plus. Vive mon nouveau blog ! Vous trouverez ici mes écrits. En espérant que cela vous plaira. Bonne lecture !!

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Lieu : Picardie, France

dimanche, septembre 21, 2008

Chapitre 18 : Retour sur Terre

J’avais regardé avec gourmandise Wentworth et SA serviette repartir vers la salle de bain, admirant une dernière fois SON large dos et SA nuque dégagée avant qu’IL n’aille revêtir une tenue plus décente.

Malheureusement, comme prévu, Pam avait frappé à la porte alors que je finissais à peine de lacer mes Docs. Ne voyant pas revenir le locataire des lieux, je m’étais dévouée pour aller jouer les hôtesses et la laisser entrer.

L’attachée de presse avait ouvert des yeux ronds comme des billes en me découvrant, échevelée et débraillée, dans l’encadrement de la porte. Je l’avais accueillie avec un sourire amical que bien entendu, elle n’avait pas daigné me renvoyer. Au contraire, elle m’avait grossièrement dévisagée, et détaillée de la tête aux pieds sans m’adresser une seule parole tout en avançant précautionneusement dans la pièce. Puis elle avait jeté un regard circulaire et inquiet à la recherche de son petit protégé, craignant probablement que je ne l’ai séquestré, ligoté sur une chaise m’apprêtant à perpétrer sur LUI quelque horrible rituel sacrificiel à la façon bien connue des fans de Deauville en folie.

Elle avait exhalé un ridicule soupir de soulagement lorsque Wentworth était enfin ressorti de la salle de bain, et qu’IL avait chaleureusement salué la jeune femme en s’excusant d’être en retard.

Rassurée Miss Pam ? Je ne suis pas une tueuse en série fan de série !

SA réapparition m’avait empli les yeux de paillettes et de flashs lumineux. Si j’avais été subjuguée par SA semi nudité quelques minutes plus tôt, j’avais été encore plus époustouflée par SON élégance, habillée, aussi naturelle qu’irrésistible.
IL avait enfilé une chemisette noire cintrée toute simple sur un pantalon de jean ajusté et IL semblait beaucoup plus à l’aise dans cette tenue que dans SON smoking étriqué.

Au secours, je craque totalement pour ce mec !

En maître de maison bien élevé, IL avait fait les présentations dans les règles de l’art et j’avais rougi de plaisir au terme « amie » qu’IL avait utilisé pour me désigner. Malgré tout, cela n’avait pas réussi à modifier d’une ride l’expression fermée de la surveillante générale qui n’exprimait rien d’autre qu’une complète désapprobation devant ma présence ici à une heure aussi matinale. Je me serais crue propulsée quinze ans en arrière, de retour à l’internat où il m’était déjà arrivé de me faire pincer au petit matin tandis que j’essayai de réintégrer ma chambre après une virée nocturne non autorisée.

Alors que je me demandai si j’allais me coltiner deux heures de colle, elle L’avait entraîné un peu à l’écart, ce qui m’avait légèrement vexée, et ils avaient échangé dans un américain à couper au couteau, quelques phrases dont il n’était pas très difficile de saisir le sens.

« … none of your business… »
« …meeting…waiting for you… »
« I know…work…priority… »
« …phone call… »

Je les avais observés discrètement du coin de l’œil tout en faisant mine de me recoiffer en me passant une main dans les cheveux. Les soupirs répétés de Wentworth m’avaient confirmé SON agacement flagrant, et j’avais bien senti qu’IL n’avait franchement aucune envie de se justifier devant cette assistante zélée. Néanmoins, j’espérais sincèrement ne pas être à l’origine d’un conflit entre eux car je devais bien garder à l’esprit qu’IL était là pour le boulot avant tout.

Finalement, ignorant Pam qui ne cessait de jeter des regards pressés sur sa montre, IL m’avait raccompagnée jusque dans le couloir.

Là, IL m’avait rapidement expliqué la situation, des rendez-vous imprévus s’étaient intercalés dans SON planning déjà surchargé et Pam avait un peu de mal à gérer. Mais IL m’avait assuré qu’IL aurait du temps à m’accorder en milieu de journée et qu’IL espérait réellement que je ne LUI ferais pas faux bonds.

Il faudrait m’enchaîner sur un rocher en pleine mer pour m’empêcher de venir LE rejoindre !

Avant de nous quitter, nous avions hésité quelques secondes, dans la pénombre du corridor, enveloppés des souvenirs des délicieux moments passés ensemble, nos cœurs battant à l’unisson. IL avait plongé ses yeux clairs dans les miens et m’avait offert un sourire dont LUI seul avait le secret et qui m’avait littéralement fait fondre. Puis, nous n’avions pas résisté à unir nos lèvres une dernière fois et à échanger le plus tendre des baisers.

L’union si parfaite de nos deux bouches n’avait fait que rendre encore plus cruelle l’obligation de leur inévitable séparation, et seule la perspective de nous revoir avait réussi à nous détacher l’un de l’autre.

C’est essoufflée et rêveuse que je L’avais laissé refermer la porte de SA suite et ce n’est que quelques secondes trop tard que j’avais réalisé que j’avais omis de LUI dire que j’avais mon propre passe me permettant d’assister à la conférence de presse.

Sur mon petit nuage, et me réjouissant à l’avance de la surprise qu’IL aurait à me découvrir là bas parmi tous les journalistes et photographes, j’avais rejoins en trottinant la chambre de Théo, impatiente de prendre une bonne douche et d’avaler un copieux petit déjeuner. C’était sans compter sur mon hystérique de copine frappadingue qui m’avait sauté dessus dès que j’avais passé la porte.

Adieu douche chaude, vêtements propres et croissants frais !

Elle m’avait, comme à son habitude, hurlé dessus, me reprochant d’avoir disparue sans laisser d’adresse.

Elle pouvait parler, lâcheuse !

Elle était soit disant revenue exprès dans la chambre tôt ce matin pour venir me chercher et avait failli s’évanouir en trouvant le lit intact sans aucune trace de moi nulle part. Elle avait harcelée les gens de l’hôtel qui lui avaient confirmé que j’étais bien rentrée la veille au soir et qu’ils ne m’avaient pas vu ressortir.
Du coup, elle s’était imaginée que je m’étais faite enlever par un client de l’hôtel, probablement le Sultan Arabe d’un lointain pays qui voulait m’ajouter à sa collection d’épouses et concubines, et me séquestrer dans son harem.

Lola, tu lis trop de romans Harlequin !


En riant, je l’avais rapidement rassurée, et je lui avais promis de tout lui raconter à la condition non négociable qu’elle me permette de me laver, de me changer et surtout de me restaurer. A contre cœur, mais voyant que je ne lui dirais pas un mot, elle avait fini par céder.


A présent, j’étais propre comme un sou neuf, et j’avais revêtu la seule tenue que j’avais embarqué en hâte en faisant mon sac, c’est à dire un vieux jean rapiécé et un petit pull noir col V, et nous étions toutes les deux confortablement installées à une table du somptueux restaurant de l’hôtel.

La pièce était spacieuse, habillée des mêmes couleurs rouge et or que celles du hall. Elle résonnait du léger cliquetis des couverts et du murmure poli des conversations avoisinantes. L’odeur intense et corsée du café qui embaumait l’endroit, me procurait un regain d’énergie, et m’ouvrait encore d’avantage l’appétit.

Avec un plaisir gourmand, j’avalai une bonne bouchée du croissant chaud et croustillant que j’avais pioché dans la corbeille débordante de viennoiserie que nous avions commandé. Puis j’essuyai consciencieusement mes doigts luisant de beurre sur ma serviette, tout en écoutant Lola, rongée par la curiosité, qui me déversait son torrent de questions.

« …t’étais passée où d’abord ?…t’aurais pu me prévenir …t’as pas dormi dans la chambre ?…mais … ? …si t’es pas ressortie de l’hôtel cette nuit, t’étais où à la fin … ? »

A intervalles irréguliers, elle entrecoupait ce furieux interrogatoire de rares pauses pour reprendre son souffle et picorer du bout des dents de minuscules morceaux de croissant qu’elle émiettait d’un geste impatient. Elle n’avait pas de mal à être aussi mince, comparée à moi qui entamai mon deuxième croissant, elle n’avait même pas réellement commencé à manger le sien.

Je fis durer le plaisir avant de tout lui dire, j’adorais la voir trépigner de la sorte.

« Lola, moins fort, on va se faire remarquer, et vu ce que j’ai à te raconter, mieux vaut être discrètes. »

« Quoi ?! Pourquoi ?! »

Elle réagit au quart de tour et se pencha vers moi en murmurant. Le murmure chez Lola s’apparentant plus au barrissement de l’éléphant qu’au bruissement d’aile du colibri.

« Discrètes ? Pourquoi ? Tu étais avec quelqu’un de …connu … ? Une star du Festival ? Dis moi pas que t’étais avec … ? »

Je la narguai avec un petit sourire énigmatique, puis toujours sans me presser, je sirotai calmement une gorgée de café fumant :

« Avec qui crois-tu que j’étais ? »
« Pas avec …? »

Reposant ma tasse et croisant les doigts sous mon menton, je dosai l’effet de ma réponse :

« Et bien si, avec … justement. »
« ManDieu !!!! T’étais avec Wen…»
« Chut !… »
« …oh, désolée…avec LUI … ? »
« Hu, hu. »
« Ici, dans l’hôtel ? »
« Hu, hu. »
« Toute la nuit ?: »
« Hu, hu. »
« Ben, ma vieille… ! »

Pour une fois, j’avais réussi à lui clouer le bec, et elle s’affala contre le dossier de sa chaise les bras ballants. Elle resta sans voix de longues minutes durant lesquelles je continuai à savourer tranquillement mon café tout en examinant avec jubilation son joli visage sur lequel se mélangeait une foule de sentiments divers et variés.
Etant donné son débit de paroles d’ordinaire excessivement rapide, il était évident qu’elle aurait été bien incapable d’exprimer verbalement, l’incrédulité, l’étonnement, l’admiration, l’excitation que ma révélation provoquait chez elle. Elle ouvrait la bouche bêtement et je m’attendais presque à voir un filet de bave sourdre d’entre ses lèvres.

J’allais lui demander si elle voulait que je lui commande un verre d’eau ou quelque chose de plus fort, quand elle retrouva enfin sa langue. D’une voix hésitante et peu habituelle, elle posa l’unique question qui, je m’en doutais, l’intéressait véritablement :

« Vous avez … ?Enfin, tu sais ? »

Elle fit un geste significatif avec la main et je secouai la tête en soupirant. C’était bien là le seul sujet qui nous différenciait. Lola vivait ses aventures amoureuses et sexuelles sans aucun tabous alors que moi, j’étais bien plus fleur bleue et secrète.

« Non, Lola. »
« Jeanne ! Tu as passée la nuit avec LUI, oui ou non ? »
« Oui, et j’étais dans SA suite il y a encore une demi heure. »
« Et tu veux me faire croire que vous n’avez rien fait ? »
« Pas tout à fait ‘rien fait’. »

La curiosité ralluma une lueur d’intérêt dans ses prunelles marrons.

« Et ? »

Devant son air de gamine impatiente, je capitulai avec un sourire, et lui offrit ce qu’elle attendait :

« Nous nous sommes juste embrassés. »
« Alléluia !! »

Son cri fit sursauter le couple qui déjeunait tranquillement à la table voisine, et attira l’attention d’un serveur qui tourna vers nous un œil accusateur. Ce n’était visiblement pas un lieu habitué à de telles effusions sonores.

Je ne saurai dire si le sourire désarmant et le petit signe d’excuse que mon amie lui offrit fut décisif ou si l’efficacité redoutable de son nouveau décolleté pigeonnant avait encore frappé, toujours est-il que le jeune homme nous adressa un signe de tête complaisant et nous laissa poursuivre notre discussion sans un reproche.

Revenant à moi elle demanda :

« Mais…? Embrassés, embrassés… ?»

Je ris :

« Oui, Lola, embrassés, embrassés.»
« Mais… je veux dire, sur la bouche ? »
« Ben oui, sur la bouche, idiote !! »
« Bah ma vielle ! Tu sais qu’il y a des milliers de nanas qui paieraient chers pour être à ta place. »

Je ne le savais que trop bien et cette pensée me fit légèrement tourner la tête.

« Et c’était comment ? »

Sans réfléchir, je balançai le premier mot qui me vint à l’esprit :

« Chaud ! »
« P**** ! »

Cette fois-ci j’éclatai franchement de rire devant l’air ravi et envieux de mon amie qui se mit à battre des mains, et à s’esclaffer attirant de nouveau les regards des autres clients.

« Oh, Jeanne, c’est trop génial !! »

Elle m’attrapa le poignet par dessus la table et le serra très fort.

« Je savais qu’IL avait flashé sur toi, je l’ai lu dans SES yeux quand tu t’es évanouie. Mais c’est du délire tout ça, du pur délire !! Par contre, maintenant, ma bichette, t’en as dis trop ou pas assez, alors, va falloir que tu me racontes TOUT dans le détail ! Parce que je voudrais bien savoir comment tu t’es retrouvée dans SA suite, moi ! »

Me laissant emporter par l’enthousiasme communicatif de Lola, j’entrepris de lui expliquer comment j’avais quitté le Palais des Festivals, après qu’elle m’eut traîtreusement abandonnée, et sans avoir revu l’acteur en question. Elle repoussa d’un geste évasif les reproches que je commençais à lui assener au sujet de son mot de billet, et je me promis intérieurement de lui détailler le fond de ma pensée à un moment plus opportun.

Elle explosa de rire quand je lui racontai l’arrivée inopinée de Wentworth sortant de l’ascenseur, et la position plutôt embarrassante dans laquelle IL m’avait surprise. La couleur de ma petite culotte n’avait plus de secret pour LUI dorénavant. Avec un clin d’œil coquin, elle suggéra qu’elle aurait peut être dû garder pour elle cette petite robe au potentiel inattendu.

T’inquiètes pas Lola, ton potentiel à toi se trouve plus haut.

Sur quoi, je me souvins brusquement que j’avais égaré les belles chaussures qu’elle m’avait prêtées, et j’en étais vraiment honteuse car elles ne devaient pas lui avoir coûté deux sous :

« Tu te moques de moi ?! Rien à foutre des ses fichues godasses ! Continue ! »

J’abordai ensuite la phase la plus délicate de ma narration. Bien sûr, je ne voulais pas trahir la confiance de Wentworth en répétant ce qu’IL m’avait confié. Mais Lola était ma meilleure amie, elle avait toujours été ma première confidente au sujet de mes histoires de cœur. Et j’avais absolument besoin de parler de tout cela à quelqu’un, d’avoir un avis extérieur, de savoir si je n’étais pas entrain de m’engager sur un chemin beaucoup trop périlleux.

A cet instant précis, ma première erreur fut d’oublier que dans cette histoire là en particulier, il était question d’un acteur célèbre et non d’un jeune homme lambda, et ma seconde erreur fut d’oublier dans quel milieu bossait Lola.

Elle m’écouta avidement décrire SON air embarrassé, SES excuses répétées, et l’invitation dans SA suite. Elle faillit s’étouffer quand je lui expliquai la douce folie qui nous avait envahi et le baiser passionné que nous avions échangé. Par pudeur, je gardai pour moi une bonne partie des détails de cette scène qu’elle essaya pourtant de m’extirper avec un acharnement que je trouvais extrêmement déplacé. Il y avait des limites à ne pas dépasser tout de même.

Frustrée et voyant qu’elle n’arriverait pas à en savoir plus sur la sensualité débridée et l’érotisme dévastateur de son acteur fétiche, elle afficha une moue boudeuse et haussa les épaules.

« OK, pas de détails alors !Pfff…Et sinon, après ça, vous avez rien fait de plus ? Juste parlé ? »
« Ben oui, et c’était absolument génial. »

Elle fronça un sourcil sceptique et croisa les bras sur sa superbe poitrine avec un énervement qu’elle avait du mal à contenir:

« Jeanne, t’es désespérante ! T’as le mec le plus canon de la ville à portée de mains, et qu’est ce que t’en fais ? Tu papotes avec LUI comme une petite mémé ! Ca a dû bien le faire rigoler ! »

Vexée par sa remarque, je voulus lui prouver qu’elle avait tort, et qu’il avait apprécié autant que moi ce calme tête à tête. Qu’il l’avait apprécié au point de me faire des confidences très personnelles sur SA vie privée, sur SA relation avec une femme mariée.

Forcément, je n’eus pas besoin d’en dire plus pour qu’elle devine aisément de qui il s’agissait. Elle lâcha un juron grossier qui me fit regretter aussitôt de lui avoir révélé ce secret qu’IL n’avait confié qu’à moi,…et qu’à ma grande honte, je venais bêtement de trahir.

En colère contre moi même, je mordis ma lèvre inférieure et m’empressai de faire jurer à Lola qu’elle ne dirait rien de tout ça à personne.

Elle jura mais bizarrement je n’aimai pas du tout son regard vague et intrigué, ni la main qu’elle porta à sa bouche d’un air songeur. Un mauvais pressentiment s’insinua désagréablement dans mon cerveau.

C’est Lola, je peux lui faire confiance.

Pourtant, elle se remit aussitôt à exiger de nouveaux détails avec une insistance grandissante qui me mettait de plus en plus mal à l’aise:

« Et IL t’a dit ça comment ? Et IL avait quelle intonation ? Et IL t’a regardé dans les yeux ? Et tu penses qu’IL était sincère ? »
« Je pense oui…j’en suis certaine. »
« Comment peux tu en être aussi certaine ? »
« A la façon qu’IL avait de m’embrasser, de me tenir dans SES bras, de me rassurer…IL ne pouvait pas mentir. »
« Ah, ouais, c’est sûr. Rappelle moi SON boulot déjà ? C’est pas un acteur par hasard ? »

Lola ravala sa salive et baissa les yeux. Si je ne l’avais pas si bien connue, j’aurais presque pensé qu’elle était jalouse et qu’elle essayait de me blesser. J’en venais à me demander si j’avais bien fait de lui raconter un seul mot de tout ça. Sans me laisser le temps de lui demander ce qui n’allait pas, elle reprit presque agressive :

« Et ensuite ? A quel moment vous êtes vous embrassés exactement ? Ca a duré combien de temps ? Pourquoi ça n’a pas été plus loin ? »
« Parce que je ne suis pas toi ! »

Et voilà ! Je me serais fichu des claques.

Je regrettai ma remarque à la seconde où je la prononçai mais ce déluge de questions indiscrètes m’avait proprement agacée. Je voulais bien partager avec elle certaines choses comme le font toutes les meilleures amies du monde, mais pas comme ça. Sa curiosité devenait limite malsaine et elle ne m’avait jamais habituée à cela. Ce que j’avais vécu avec cet homme était bien trop précieux pour que je laisse quoi que ce soit le gâcher.

« Lola excuse moi, je ne voulais pas dire ça, tu sais bien. Je ne te juge pas, et je ne te jugerais jamais juste parce que … »
« Je suis une fille facile ? »

NON !

« NON ! Bien sûr que non, Lola ! »
« Et pourtant c’est la vérité, je couche le premier soir moi …non ? », dit-elle sur un ton amer que je ne lui connaissais pas.
« Pas étonnant que je me retrouve toujours embarquée dans des histoires sordides avec des losers. Je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même finalement. »

Oh, là, là qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce que j’ai fais ?

Elle fourragea dans son sac et en sortit un paquet de cigarettes.

« Vous n’allez pas fumer ici Mademoiselle, c’est interdit. », lança sèchement le monsieur assis à notre droite, et qui de toute évidence n’avait que modérément apprécié les débordements vocaux de Lola.

« OK, ça va, on se casse de toutes façons ! »

Elle m’indiqua de la tête qu’elle voulait partir, et attrapa la sangle de son appareil photo qu’elle avait posé près d’elle en prévision de rejoindre la conférence de presse.

De toutes évidences, ma réflexion bien qu’involontaire l’avait profondément touchée. Ou alors il s’était passé quelque chose avec Théo. Quoi qu’il en soit, j’avais été odieuse et je m’en voulais à mort. Je n’avais pensé qu’à moi, focalisée sur ma petite personne, abêtie par ce que je croyais être le début d’une belle histoire d’amour. Etais-je devenue à ce point égoïste que je n'étais même plus capable de demander à ma meilleure amie pourquoi elle était rentrée seule à l’hôtel ce matin ?

Il me paraissait à présent évident que quelque chose ne tournait pas rond. Abandonnant notre petit déjeuner qui n’avait d’un seul coup plus rien d’appétissant, je glissai mon sac en bandoulière, et penaude, emboîtai le pas de Lola qui s’empressa de quitter l’hôtel sans un regard pour les deux réceptionnistes pourtant subjugués par son opulente poitrine.

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je suis venue te lire ici, ma belle, je trépignais trop de connaître la suite des aventures de Jeanne! Je suis séduite, et.. très impatiente de te lire à nouveau, alors à bientôt!

vendredi, 03 octobre, 2008  
Anonymous Anonyme said...

Salut Raislin, comme tu as peut-être pu le constater notre forum préféré a été subitement supprimé.
Pb-redemption a disparu subitement nous laissant toutes sous le choc. Heureusement que j'avais l'adresse de ton blog pour continuer à découvrir l'histoire de Jeanne. J'espère que tu continueras ton histoire car elle me manque déjà.
Pour rester en contact, s'inscrire sur http://pb-redemption.xooit.fr/

vendredi, 03 octobre, 2008  
Anonymous Anonyme said...

coucou, heureusement que tu postais aussi sur ACWM comme ça hop j'ai retrouvé ton blog !
J'ai hâte de lire à nouveau les aventures de Jeanne (rien que le prenom j'adore)...
et par la même occasion j'ai vois un petit mail de valou (j'etais pas inscrite depuis longtemps sur PB-red), je suis désolée pour vous ça doit être super dur, j'espère que ça ne va pas vous arreter vous aviez créé un super forum !

samedi, 04 octobre, 2008  
Anonymous Anonyme said...

Alors, alors... le chapitre 19 se fait attendre... =)
pense à nous, tes lecteurs avides, s'il te plaît!!!

vendredi, 10 octobre, 2008  
Blogger Unknown said...

Salut Raistlin, c'est moi (alias Addiwent... était-ce utile de le préciser ? Je ne pense pas mais bon...). Je suis déjà enregistrée ici sous ce pseudo alors j'ai pas voulu en créer un nouveau. Au fait, merci de m'avoir fait découvrir cette façon de poster pour ma fic.

J'espère, tout comme tes autres lectrices, que la suite arrivera prochainement. Je suis en manque !

En attendant, soigne-toi bien et j'espère de tout coeur que tes soucis personnels et professionnels se résoudront rapidement.

Bisous.

mercredi, 15 octobre, 2008  

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